J’adore le travail et la démarche de cette jeune artiste française élevée entre la France et le Maroc par ses parents marocains immigrés. Grandir au milieu de cultures et d’influences plurielles l’a amenée à s’interroger sur son identité tout au long de son éducation.
La série « Entre les deux » qui émaille son compte Instagram est le résultat d’un tri de vieilles photos de famille et de cassettes qui lui ont permis de replonger dans des souvenirs profonds et d’écouter les récits de ses parents sur des moments précieux entre la France et le Maroc.
Elle a écrit à la main des lettres arabes, latines et tifinagh à l’encre noire sur ces photos pour exprimer et embrasser ses identités plurielles. C’est son histoire et celle de beaucoup d’autres, qu’elle veut traduire et mettre en lumière, porter comme une bannière, à travers ce travail. Une histoire dédiée à chaque personne qui vit entre des identités, des pays, des traditions et qui a des proches à l’étranger. Cela m’interpelle et me touche, moi qui vit loin des miens.
En 2024, Sarah a remporté son premier prix avec @maghrebphotographyawards en tant que « Photographe maghrébin de l’année » et a exposé au Musée de la femme à Marrakech avec différentes femmes artistes et conteuses de la région MENA sous le thème du « Langage universel ». Un talent à suivre !
