Quand je vivais à Paris, j’adorais faire mes courses chez Monoprix pour ses collabs dans le domaine de la déco et de la mode, et pour ses marques propres de qualité dans l’alimentaire.
Monoprix a été créé en 1932 par les Galeries Lafayette pour concurrencer Prisunic fondé par le Printemps l’année précédente. Les deux enseignes de proximité avaient le même crédo : proposer des objets du quotidien au juste prix, pour qu’ils soient accessibles au plus grand nombre.
Pionnier du design français populaire, Prisunic, sous la direction de Denise Fayolle et Andrée Putman, a popularisé l’univers du prêt-à-porter et développé rapidement des collaborations innovantes avec des acteurs incontournables du monde du design : Olivier Mourgue, Terence Conran, Claude Courtecuisse, Danielle Quarante, Jean-Pierre Garrault ou encore Marc Held.
En 1997, les Galeries Lafayette rachetèrent Prisunic qui disparut alors au profit de Monoprix qui continua à multiplier les collaborations dans tous les domaines.
Pour fêter ses 90 ans, Monoprix édite à nouveau ces pièces devenues des icônes, ainsi que les 150 plus beaux meubles, objets et accessoires de ces vingt dernières années de complicité avec des designers, décorateurs, créateurs de mode et artistes comme Vincent Darré, Constance Guisset, Ionna Vautrin, Paola Navone, Maison Sarah Lavoine, India Mahdavi…
Elles sont disponibles, en édition limitée, dans les magasins et sur www.monoprix.com.
Et last but not least, une exposition baptisée « Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française » a lieu au Musée des Arts Décoratifs de Paris jusqu’au 15 mai 2022 (si les frontières rouvrent un jour, on aura peut-être la chance de la visiter…). India Mahdavi qui a collaboré à deux reprises avec Monoprix a signé la scénographie de cette exposition qui retrace, à travers plus de 500 oeuvres (mobilier, objets et affiches publicitaires), cette aventure créative et engagée, que résume le slogan devenu culte : « Le beau au prix du laid », toujours d’actualité près d’un siècle plus tard.